Analyse | Un pilote joue un rôle crucial dans la course aux sièges de 2025

Les équipes de Formule 1 sont de retour de vacances et se préparent actuellement pour le Grand Prix des Pays-Bas. En outre, un certain nombre d'entre elles regardent déjà prudemment vers 2024 et au-delà. Plusieurs pilotes ont des contrats qui expirent après la saison 2024. Le carrousel des pilotes pourrait commencer avant le tournant de l'année. Dans ce cadre, un pilote joue un rôle extrêmement crucial.

Depuis des mois, Sergio Perez fait l'objet de nombreuses spéculations : Christian Horner, de Red Bull Racing, a réaffirmé à Spa que Yuki Tsunoda et Daniel Ricciardo attendent dans les coulisses pour remplacer Perez à partir de 2025. D'ailleurs, le Mexicain n'a pas non plus été radié par son patron d'équipe : si le coéquipier de Max Verstappen réalise des performances satisfaisantes, Horner le considère définitivement comme une option pour prolonger l'engagement de Perez, a déclaré le patron de l'équipe du champion du monde en titre à Spa.

Ainsi, pour 2025, les options afluent pour Red Bull, qui devrait d'abord chercher en interne un deuxième homme aux côtés de Verstappen. Lando Norris, dont le nom revient régulièrement sur le circuit des rumeurs, est engagé avec McLaren jusqu'à la fin de l'année 2025. Si Red Bull souhaite tenter un tant soit peu de libérer Norris de l'écurie anglaise, il y aura une forte rançon en retour.

Mercedes garde tout tel quel

Peu de choses semblent changer chez Mercedes en 2025 non plus. Si Lewis Hamilton révèle (enfin) après la pause estivale qu'il a prolongé son engagement qui arrive à échéance avec les Allemands, il est presque certain qu'il restera dans l'écurie jusqu'à la fin de l'année 2025. Concernant son coéquipier George Russell, on ne sait pas officiellement jusqu'à quand il est sous contrat avec Mercedes, mais c'est au moins jusqu'à la fin de 2024. Russell est le leader prévu de l'équipe Mercedes après Hamilton - où il est d'ailleurs comme un poisson hors de l'eau - et l'Allemande et le Britannique auront à cœur de poursuivre leur partenariat pendant de nombreuses années.

Aston Martin a sous contrat Lance Stroll et tant que son père/propriétaire de l'équipe Lawrence accepte que son fils conduise la voiture de l'ambitieuse équipe en milieu de peloton, sa place est assurée. Aucun contrat n'a besoin d'être signé pour cela. Fernando Alonso est sous contrat jusqu'à fin 2024, mais au vu de sa propre forme ainsi que des énormes progrès réalisés par Aston Martin, il est facile d'imaginer que l'Espagnol veuille rester au-delà de 2024.

Après tout, ce ne serait pas la première fois qu'Alonso part quelque part et que l'année suivante, l'équipe sortante a une voiture victorieuse en course. Yuki Tsunoda peut également être une option pour la brigade verte en raison de ses liens avec Honda - le fournisseur de moteurs d'Aston Martin à partir d'un an - à condition que le Japonais soit une fois de plus ignoré par Red Bull Racing.

Le piloteFerrari au centre du marché des transferts

Le plus intéressant est la situation chez Ferrari. Les contrats de Charles Leclerc et de Carlos Sainz expirent tous deux après 2024. Leclerc est un véritable pilote Ferrari ; le Monégasque correspond à la grandeur de la marque italienne. De plus, Leclerc a été formé par Ferrari elle-même et est considéré comme un champion du monde en devenir. Il n'y a pas de place pour Leclerc chez Red Bull et Mercedes, alors quelle serait son alternative ? Leclerc a déjà indiqué qu'il était en pourparlers avec Ferrari au sujet d'un nouvel engagement, mais - malgré les rumeurs qui disent le contraire - il n'y a pas encore de fumée blanche.

Pour Carlos Sainz, l'avenir est beaucoup plus flou. Il est l'homme qui pourrait tout simplement bouleverser le marché des pilotes pour 2025. À plusieurs reprises déjà, l'Espagnol a indiqué qu'il souhaitait de la clarté sur son contrat après 2024 avant la fin de la saison en cours. L'incertitude quant à l'avenir a eu un impact négatif sur ses performances par le passé - a déclaré Sainz - et il espère donc avoir de la clarté avant le tournant de l'année.

Officiellement, Sainz souhaite prolonger son contrat avec Ferrari, mais c'est un secret de polichinelle qu'il est parfois agacé par la façon dont les choses se passent au sein de l'équipe italienne. Comme le monde extérieur, Sainz aura également l'impression que Ferrari prend de l'avance sur Leclerc. En d'autres termes, les choses doivent devenir très étranges s'il veut un jour devenir le leader au sein de l'équipe Ferrari.

Audi aime Sainz

Il pourrait apparemment remplir un tel rôle au sein de la future équipe d'usine d'Audi. En effet, la marque allemande n'entre en Formule 1 qu'à partir de 2026. Signer Sainz déjà pour 2025 chez Sauber, le laisser s'habituer à l'équipe et s'impliqué résolument dans le développement de la première Audi F1 semble extrêmement plausible. Dans le sud de l'Allemagne, Sainz pourrait sans aucun doute signer un engagement à long terme, ce qui signifie qu'il n'aurait pas à se soucier de l'avenir. Une situation gagnant-gagnant pour toutes les parties, donc.

Le départ de Sainz de Ferrari - et il est réaliste d'imaginer plus de clarté à ce sujet déjà au cours de la saison actuelle - serait le premier domino à tomber sur le marché des transferts. Car après cela, la question est de savoir qui pourrait remplacer Sainz chez Ferrari. Si l'on regarde le peloton actuel de la F1, peu de pilotes ont les qualités requises pour Ferrari ET sont libres en 2025. Esteban Ocon et Pierre Gasly manquent de ce petit plus, tandis que des hommes comme Bottas, Hulkenberg et Magnussen ont derrière eux leur période la plus fructueuse en F1. Seul Alexander Albon semble être une option sérieuse à l'avant. Avec Oliver Bearman (âgé de seulement 18 ans), Ferrari dispose peut-être d'un talent de premier plan dans sa propre formation, mais les Italiens ne sont pas l'équipe qui met de jeunes pilotes inexpérimentés dans l'une des voitures rouges.

Bearman serait pourtant un excellent pilote pour Williams, ayant mûri pour une deuxième saison en Formule 2. Theo Pourchaire est un candidat sérieux pour conduire chez Sauber à partir de 2025, mais les Suisses n'obtiendront sans doute le Français que si Sainz est engagé. Avec la transformation en Audi, Sauber ne choisira sûrement pas de mettre un pilote moyen comme Guanyu Zhou aux côtés d'un Pourchaire inexpérimenté ou d'un Bottas qui semble avoir complètement perdu la vitesse ces jours-ci. Même pour Haas (avec les moteurs Ferrari), Bearman - si Hulkenberg et Magnussen oscillent - serait une bonne option en 2024, s'il était aux côtés d'un pilote plus expérimenté.

Mais cela signifierait un transfert en marge. Tout d'abord, il faut attendre de voir ce que fait Sainz. Ce n'est qu'ensuite que toutes les pièces du puzzle pourront glisser ensemble.