Comment le "maître des pneus" Verstappen a balayé les tactiques de Mercedes.

Tout finirait par s'arranger, comme Lewis Hamilton n'a cessé de le répéter à la radio de l'équipe. Cela n'a tout simplement pas marché pour Hamilton, mais cela a marché pour Max Verstappen. Le Néerlandais a conduit à la victoire lors d'un relais phénoménal. GPblog analyse les moments décisif de la course de Verstappen.

Mercedes choisit une stratégie différente

Juste avant le début de la course, les choix de pneus ont été annoncés. En effet, Mercedes avait choisi de partir en pneus mediums, tandis que Red Bull Racing et Ferrari ont fait partir leurs pilotes en pneus tendres. Par conséquent, la course promettait d'être une joute tactique.

Sur les pneus tendres, Verstappen est bien parti et avec cet avantage, le Néerlandais a maintenu sa position de leader dans le premier virage. Hamilton et George Russell se sont battus entre eux pour la deuxième place et Hamilton est sorti vainqueur. Pendant ce temps, après un tour, Verstappen avait creusé un écart de 1,4 seconde.

Avec Verstappen et Hamilton, nous avons eu droit à un autre beau duel entre les rivaux pour le titre des 2021 et des pilotes qui se ressemblent beaucoup. Sur le pneu medium, Hamilton a tenu le rythme mais n'a jamais réussi à se mettre à portée de DRS de Verstappen. Pour le Néerlandais, l'astuce était de garder ses pneus tendres en un seul morceau le plus longtemps possible.

Verstappen a réussi, car il n'est entré pour son premier arrêt au stand qu'au 25e tour. Pirelli n'avait pas prévu une seule stratégie d'arrêt au stand pour passer des tendres aux mediums et Mercedes a également supposé que Verstappen devrait rentrer à nouveau. Cependant, Verstappen a étiré le pneu tendre pendant si longtemps que le pneu medium a tenu jusqu'à la fin, et il aurait surement pu tenir une petite dizaine de tour en plus.

Une erreur d'appréciation de la part de Mercedes, mais les données montrent aussi à quel point Verstappen a été important dans toute cette histoire. Avant l'arrêt aux stands au 25e tour, Verstappen maintient Hamilton à une distance convenable, malgré l'usure considérable de ses pneus. Lorsque Verstappen plonge dans les stands, l'écart est toujours le même qu'après le premier tour, soit 1,4 seconde.

Verstappen en pneus froids

Hamilton reste ensuite dehors quatre tours de plus en supposant que Verstappen devra rentrer une fois de plus. Cela laisse Hamilton avec des pneus durs plus frais à la fin de la course. Cependant, pendant ces quatre tours, Verstappen montre ce pour quoi il est si doué. Il se met en piste juste devant Carlos Sainz grâce à un bon inlap et sur ses pneus neufs, il creuse un écart de quatre secondes sur Hamilton en quatre tours. Lorsque ce dernier sort de la voie des stands au trentième tour, l'écart avec Verstappen est passé à 5,4 secondes.

Même dans ce cas, il y a peu de raisons de s'inquiéter pour Mercedes. Si Verstappen doit effectivement rentrer à nouveau, cet écart n'est pas assez important pour un arrêt aux stands. Ce qui est inquiétant ensuite, en revanche, c'est le rythme du Néerlandais. Au premier tour sur le pneu dur frais, Hamilton est peut-être un dixième plus rapide que Verstappen, mais après cela, Verstappen est plus rapide pendant neuf tours d'affilée. Du coup, l'écart passe à neuf secondes.

Au tour 42, Hamilton gagne soudainement quatre dixièmes, mais le 1.22.1 s'avère être une exception. En effet, sur ce tour, Hamilton profite d'un double DRS sur Lance Stroll, qui plonge dans les stands juste devant lui. Un tour plus tard, Hamilton est déjà de retour sur son propre rythme et commence à perdre du terrain sur Verstappen à nouveau. Ce n'est pas grand-chose, mais à chaque tour, Verstappen gagne encore quelques dixièmes de terrain.

Le maître des pneus

Sur la radio de l'équipe, Mercedes continue d'assurer à son pilote qu'il a choisi la bonne stratégie et que les pneus de Verstappen vont céder. Entre les tours 47 et 49, Hamilton gagne à nouveau brièvement du terrain, mais là encore, les conditions de piste sont un facteur important. En effet, Verstappen souffre davantage du trafic qu'Hamilton sur ces tours. Après cela, Verstappen accélère à nouveau le rythme.

Au 62e tour, nous voyons le rythme de Verstappen chuter pour la première fois. À un peu moins de dix tours de la fin, Hamilton réalise un temps plus rapide que Max trois fois de suite alors que les deux roulent en air libre. L'écart est de 12 secondes à ce moment-là, donc Verstappen ne doit pas trop s'inquiéter. Après une voiture de sécurité virtuelle pour Alonso, il ne semble pas y avoir de raison de paniquer.

En effet, en mettant à nouveau les gaz à fond au 67e tour, Verstappen a repris le rythme. Dans les cinq derniers tours, Verstappen est quatre fois plus rapide que son rival et franchit la ligne d'arrivée avec 15 secondes d'avance. Là où Mercedes pensait que Verstappen devrait encore rentrer, dans un relais de 46 tours sur le pneu médium, dans les 42 tours qu'Hamilton a parcourus sur les pneus durs plus frais, Verstappen a perdu jusqu'à 10 secondes. Le maître des pneus a encore frappé.